La jalousie

Publié le par Julia Angellier Vernet

La jalousie

Frédéric s'est remis de sa chute, Elise a eu une petite Henriette, la vie semble continuer tranquillement.
1900 toutefois voit la mort tragique d'Edmond Angellier et de Julien de Clarens, le mari d'Emilie. Ils se sont noyés en essayant un canot de leur invention. Emilie se retrouve seule avec sa petite Marguerite.
Ludivine et son mari sortent beaucoup, malgré son accident, Frédéric est devenu un héros auprès des femmes, elles ne cachent pas leur admiration. Ludivine se tait et donne le change. Cependant, son coeur est dévoré de jalousie. Elle voit trop souvent Frédéric s'isoler avec une belle.
Bien souvent Frédéric ne rentre pas pour les repas, et le soir venu, il s'endort. Ludivine supporte mal ces attentes, cette semi indifférence. Une fin d'après midi, elle décide d'aller attendre Frédéric à l'entrée du Domaine, mais ce n'est pas Frédéric qui arrive. C'est Hubert qui revient enfin. C'est une grande joie pour tous. Au cours des jours qui suivent, Hubert remarque la tristesse de Ludivine, l'attitude de Frédéric. Il se sent mal au milieu de ce domaine trop longtemps quitté. Son amour pour Ludivine le blesse, il lui demande alors de lui céder La Gloriette sur sa part de Mogador. Ludivine l'aide alors à s'installer, entre eux, une complicité se noue. C'est Ludivine qui fait les honneurs de La Gloriette, quand Hubert l'ouvre à ses amis. Marcelline Chabert, maîtresse de Frédéric ne se cache pas pour lui en faire des remarques désobligeantes envers Ludivine, Frédéric accepte mal cette malveillance. Cependant, la calomnie fait son chemin, c'est au tour de Frédéric d'avoir des inquiétudes.
Un jour que Ludivine, fatiguée, désabusée, se plaint à Hubert, celui-ci désespéré par le profond chagrin de la jeune femme se jette à ses pieds, lui confie le grand amour qu'elle lui inspire, et l'embrasse. Fou de bonheur de voir qu'elle répond à son baiser, il lui propose de partir avec lui. Dans le lointain on entend la voix d'Anne appeler Isabelle.
Le soir venu, Frédéric annonce que Ludivine ne descendra pas, Hubert en demande des comptes, ce qui déplaît à Frédéric, un échange verbal s'ensuit dans lequel Hubert assure Frédéric que Ludivine est prête à le suivre. Le ton monte. C'est Hubert qui attaque le premier et commence alors entre les deux frères une lutte d'une rare violence. Jusqu'à l'arrivée de Ludivine effrayée, alors, le choix s'impose pour elle et c'est vers Frédéric qu'elle se tourne.
Avant son départ, Hubert rencontre la petite Isabelle qui lui dit qu'elle s'était cachée pour lire. Elle a tout vu. Elle le supplie de rester, il tente de lui expliquer, lui dit adieu et tandis qu'il s'éloigne Isabelle murmure : "Je la déteste".

1905 : Mort de Sophie, la soeur de Julia.

1908
Charles Guillermin, veuf depuis 4 ans, est revenu à Mogador. Adrienne, n'a plus hésité à lui dire oui, les deux enfants de Charles l'ont conquise, son instinct maternel a pris le dessus. Le mariage est prévu pour Avril et c'est Ludivine qui l'organise. Quand elle présente la liste des invités à Julia, celle-ci s'étonne de ne pas y voir Hubert. Ludivine pense que Frédéric n'acceptera pas, Julia demande à le voir.
Une semaine après, Frédéric rentre et semble faire des mystères, puis au sujet de la voiture de Charles, il déclare qu'il compte s'en acheter une, il a vu celle de son frère aujourd'hui. D'ailleurs Hubert attend Adrienne et Charles à la Gloriette. Julia, heureuse, remercie son fils du regard.
Ludivine, elle, se dit que la paix
a été faite dans son dos.

Le mariage d'Adrienne et de Charles se déroule sans accroc. Adrienne a fait de longues promenades dans ce domaine qu'elle va quitter pour "le Cigalier", le mas de Charles. Elle est heureuse de son bonheur tout neuf.

Les enfants sont grands, Isabelle à 17 ans, elle étrenne pour la circonstance une robe vraiment longue, Anne l'envie et l'admire. Leur caractère est à tous différent.

Isabelle, grave, désabusée, ne croyant pas à l'amour, à cause d'une pénible scène dont elle a été volontairement le témoin. Anne, rieuse, gaie, coquette, sentimentale.

Christine, un peu guerrière, secrète.

François, le prince de la maison et Dominique la discrète, sensible et timide qui regarde vivre ses trois magnifiques soeurs. Quel sera leur destin?

Hubert quant à lui, souffre toujours en silence de cet amour qui se partage à la haine. Il redoutait pourtant de revoir Ludivine. Cela ne s'est pas mal passé pourtant.

Le soir des noces, avant de partir, il est allé voir sa mère. Julia, à qui il a tant manqué, s'excuse de n'avoir pas su le défendre mieux, de l'avoir sacrifié, mais Hubert ne lui en veut pas, ne la considère pas responsable de cette faillite. Elle ne veut pas partir en sachant qu'il est seul, sans famille, il lui promet, sur sa demande, de se marier ou du moins d'y penser.

Frédéric a attrapé le virus de l'automobile, lors d'un voyage à Paris où, avec Ludivine il a visité la Décennale de l'Automobile, il a choisi une Panhard Levassor double phaéton torpédo. C'est une voiture de tourisme confortable, ce qui tranquillise Ludivine.

Peu après les fêtes du bout de l'an, Frédéric et Hubert partent chercher la fameuse voiture.

1909, la Provence s'’apprête à fêter le cinquantenaire de Mireille et l'’inauguration de la statue de Mistral en Arles. Ludivine et ses filles comptent y participer en costumes d'’époque, c'’est à la Gloriette dans les malles de Félicité qu'’elles trouveront leur bonheur. Hubert est parti en Camargue et Frédéric compte le rejoindre avec la voiture. Ludivine accaparée par les préparatifs et bien que regrettant de le voir partir, accepte ce nouveau plaisir de Frédéric, bien différent de ceux qu'’il a pu avoir auparavant.

C'’est au cours de ces fêtes que Ludivine prend conscience du temps qui passe, ses filles Isabelle et Anne sont de vraies jeunes femmes. A l'’âge d’'Isabelle, Ludivine était déjà mariée. Mais c’'est Anne qui semble suivre ses traces, elle a reçu l'ors de l'’inauguration une rose dans son corsage. Depuis elle n’'arrête plus de chanter.

Mogador reçoit beaucoup le dimanche, des nouveaux amis de Frédéric, ceux plus anciens du couple, des jeunes gens, dont Numa le fils de Laure, le préféré de Ludivine et de Julia et Gaspard de Barcarin fou amoureux d'’Anne. Charles et Adrienne, Vincent et Elise… les journées se terminent souvent par un bal. Le temps est à la sérénité, la quiétude.

Au cours des jours suivants, Frédéric est rentré plus tard que prévu d'’une course à laquelle il a assisté (soi-disant en spectateur) avec Hubert. Il n'’est pas bien tranquille et il a raison, alors qu'’il s’'est absenté pour essayer de prévenir quelques amis, une troupe de joyeux gaillards afflue sur Mogador et réclame à cors et à cris « VERNET ».

Publié dans Ludivine

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