Retour à la vie

Publié le par Julia Angellier Vernet

Retour à la vie

Le temps aidant, Julia reprend goût à la vie, elle donne le jour en février 1864 à Frédéric. C'est une joie pour Rodolphe, qui aura toujours un faible pour ce fils.

C'est aussi l'année où Constant apprend à Rodolphe qu'il est amoureux. Cette confidence faite à son époux et non à elle, blesse Julia. D'emblée, elle se méfie de cette jeune personne qui vivra à la Sarrazine, la maison de son enfance. Et effectivement, quand elle fait la connaissance de sa belle-soeur Dorothée, elle n'éprouvera aucune amitié pour elle.

Dorothée n'a que 17 ans, elle est jeune, mais Julia n'a pour elle aucune indulgence, elle la juge trop coquette. Elle ne lui en donne pas pour plus d'un an avant que l'on ne dise à propos de son frère "Pauvre Constant".

Mais au bout d'un an, la prédiction de Julia ne s'est pas réalisée et la paix règne sur la Sarra
zine.

En mai 1866, c'est la naissance d'Adrienne, deuxième fille et cinquième enfant de Julia et Rodolphe.

En visite à la Sarrazine, Julia est attristée des changements effectués sur le domaine et en particulier dans le parc. Ceci ne lui rend pas sa belle soeur plus sympathique, de plus Dorothée est enceinte.

Au printemps 1867, c'est le voyage à Paris, pour l'exposition Universelle, Julia et Rodolphe se jurent de tout voir et d'aller partout. Ils ne reviendront à Mogador que quinze jours plus tard, la bourse vide et les malles pleines.

1867, c'est aussi la mort de Fulcran, le deuxième fils de Philo et Ernest. Maitresse et servante unies dans la douleur se relaient auprès de l'enfant, en vain.

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Lors d'une visite à la Sarrazine, Julia s'aperçoit que Constant semble malheureux, et ce malgré la naissance du petit Edmond. De plus, un certain Monsieur Brès, fréquente assidument chez les Angellier. Constance pense qu'il vient pour Sophie.

Cependant quand Sophie arrive, un matin de février 1868 à Mogador, bouleversée, c'est pour apprendre à Julia que Monsieur Brès s'est servi d'elle afin de pouvoir courtiser Dorothée, elle les a même surpris en train de s'embrasser.

Peu après, alors que Sophie se repose, survient Constant. Au cours d'une succulente mise au point, Constant en prend pour son grade. Julia, sans révéler vraiment ce qui s'est passé, lui conseille d'envisager un second enfant pour Dorothée.

L'année 1868 est désastreuse pour les récoltes, si bien qu'à Mogador, après des années de prospérité, Mogador subit des revers financiers. Rodolphe doit se séparer, la mort dans l'âme des ses actions "Suez".

A la fin de l'année, une petite Emilie est née chez Dorothée et Constant.

Après les récoltes de 1869, Julia s'aperçoit que Mogador est tiré d'affaires. C'est une bonne occasion de donner une fête.

La rentrée voit partir Amélia en pension à la Visitation.

Au printemps 1870, Lucie, après Raoul né en 1860 et Georges né en 1862, donne naissance à un troisième garçon, Léon.

Et puis, en juillet 1870, c'est la guerre contre la Prusse. Au début Rodolphe prend bien la chose et croit en la victoire. Les soirées d'été sont si douces qu'on en oublie la guerre.

C'est la capitulation de Sedan, Rodolphe, furieux s'enferme dans son bureau.

Le régime est à bas et la République est proclamée. C'est Constant qui le lui annonce.

Rodolphe se renferme, il semble à Julia qu'il la fuit, et puis elle comprend. On demande des volontaires pour partir à la guerre. Rodolphe partira en compagnie d'Ernest et d'Eloi.

Les adieux à la gare sont bouleversants.

Dès lors commence pour les deux femmes une longue attente.
Et puis, un matin de janvier, arrivent à Mogador le Maire et son Adjoint.


Ils viennent annoncer à Philo
la mort de son fils Eloi.

Publié dans Julia

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